ENCORE DE L’EFFERVESCENCE EN 2020 EN IMMOBILIER
Offres multiples, surenchère, des résidences qui trouvent
preneur en quelques heures… Si les experts refusent de parler de surchauffe, le
marché immobilier du Grand Montréal en montre quand même tous les signes.
Et ce marché de vendeurs ne devrait pas s’essouffler en
2020.
C’est la situation que vivent Yves Gilbert et Michèle
Boulet. Il y a 17 ans, ils ont acheté une copropriété dans l’arrondissement
Rosemont—La Petite-Patrie pour environ 200 000 dollars.
Les nouveaux retraités souhaitent désormais vendre leur
propriété afin de sillonner l’Amérique en véhicule récréatif pendant les deux
prochaines années. Courtier immobilier résidentiel Montreal
«C’est un petit habitat, mais une grande cour», souligne
Yves Gilbert, rencontré par TVA Nouvelles.
Le couple savait que le marché immobilier leur était
favorable, mais jamais autant. «Il y a eu 18 visites, apparemment, et ç’a bien
été. On a eu cinq offres d’achat», raconte Michèle Boulet.
«C’est phénoménal, c’est une folie! À la minute qu’on met
quelque chose en vente, ça se vend en offres multiples, en trois, quatre, cinq
jours», explique Marie-Claude Sirard, courtière immobilière chez Remax.
Inscrit à 524 000 $, le condo de 1167 pieds carrés d’Yves
Gilbert et Michèle Boulet s’est vendu 550 000 dollars : soit 6% de plus que le
prix demandé.
«Ça se peut que cette même unité-là se vende 25 000 dollars
de plus dans un mois», croit Mme Sirard.
L’histoire d’Yves Gilbert et Michèle Boulet est celle de
milliers d’autres vendeurs dans le Grand Montréal. Et 2020 s’annonce encore
meilleure pour la vente, selon une étude de Royal LePage.
«On vit un peu une tempête parfaite. Les acheteurs étrangers
sont à la hausse. L’immigration est à la hausse», explique Dominic St-Pierre,
vice-président et directeur général, Royal LePage, région du Québec.
«Effectivement, les milléniaux sont très actifs sur le
marché, présentement. Et ça fait des années qu’on dit que les baby-boomers vont
aller dans des propriétés différentes, peut-être plus abordables, peut-être un
peu moins grandes. Et on commence à le voir», ajoute M. St-Pierre.
Si Royal LePage ne croit pas à un ralentissement en 2020, il
en va autrement pour la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).
«Les niveaux d’activité vont demeurer élevés, mais
probablement moins élevés que ce qu’on a vu en 2019», estime Lukas
Jasmin-Tucci, économiste de la SCHL.
Les deux experts refusent de comparer le marché montréalais
à celui de Toronto ou Vancouver avant l’instauration d’une taxe spéciale pour
les investisseurs étrangers. Top Montreal Real Estate Agents
«C’est difficile d’avoir des chiffres, mais on l’estime, à
vue de nez comme ça, à environ 4%. Alors, quand tu ajoutes 4% d’acheteurs
potentiels dans un marché, c’est sûr que ça a un impact significatif», explique
Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général, Royal LePage, région du
Québec.
Incluant décembre, cela fait maintenant 51 mois consécutifs
qu’on assiste à une baisse des inventaires de propriétés à vendre dans le Grand
Montréal, ce qui a évidemment des impacts sur les prix.
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