Franck Ping : Construire l’état-providence africain


La quasi-totalité des pays d’Afrique noire, soit 48 nations, ont  à travers la crise sanitaire que  traverse péniblement le continent fait face aux sévères conséquences que soulèvent 60 ans d’incurie et d’une gestion de la chose publique qui n’a jamais honoré l’essentiel, privilégié l’indispensable, et instituer le pivot autour duquel prennent racine le bien-être et la vie des peuples: la Santé. Quelques Nations ont répondu présentes à ce soudain rendez-vous auquel l’humanité a été obligé de répondre, au nom de sa survie. Parmi les réponses apportées, j’ai pu observer pour la première fois le plein sacrifice de quelques leaders politiques bien décidés à se porter aux chevets des peuples qu’ils représentent. Certaines nations dont le Sénégal  et son très investi président Macky Sall ont  fait montre d’un enthousiasme et d’un engagement  qui dépassent tout ce que nous pouvions attendre de la 112ème économie mondiale. En faisant fi de toutes les restrictions budgétaires et contrôles imposés par les gardes fous financiers des banques centrales, certains États en faisant face au Covid-19 et aux mesures de confinement qui s’imposaient, ont accouché sans le savoir de la genèse radieuse de l’État-providence Africain.
En effet, le Sénégal, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Rwanda et même le Togo ont parmi d’autres consentis à des efforts sociaux extraordinaires pouvant parfois atteindre près de 1000 milliards chacun. Des dizaines de pays ont hâtivement construit des hôpitaux où des centres de soins destinés à accueillir les malades infectés ; et ce sans même attendre les fonds d’aide alloués par la Banque Mondiale. Afrique actualité online
Toute chose égale par ailleurs, et en y portant l’objective réflexion que m’impose ce travail d’écriture, cela n’aurait jamais suffi si la pénétration du Covid-19 eût été aussi virulente que celle qui mis à genoux la Chine, l’Europe, l’Amérique du nord et désormais l’Amérique du sud. Néanmoins, de cet investissement inédit presque irréel destiné à protéger la vie des Africains, darde sur le vaste « champ social » du continent et  son manque généralisé d’infrastructures de soins (même élémentaires),  la non-existence de ses organismes de protection sociale universelle, et la pénurie  de personnel soignant la providentielle lumière d’un État devenu conscient, un État devenu responsable et enfin garant des peuples face aux aléas de la vie.
Aux questions africaines d’ordre sociales, il faut des réponses africaines d’ordre sociales. La vie des peuples et leur santé ne doit ni être une variable des politiques budgétaires, ni être une variable de quelconques programmes électoraux. Elle doit être portée par la seule « volonté politique » de nos dirigeants. Il ne s’agit que de cela : « de la volonté politique et de « l’humanité » sur un continent où 70% des Africains ne sont pas couverts.
Le pacte tacite qui a lié de nombreux dirigeants africains à la vie des peuples qu’ils représentent durant cette crise sanitaire ne doit en aucun cas être rompu lorsque la fièvre qui a rendue fébrile le continent sera retombée. Ce cordon ombilical qui lie représentants et représentés doit continuer d’être la source autour de laquelle germera l’État-providence africain. Afrique information online
Dans son sens le plus restreint, l’État-providence désigne l’ensemble des interventions de l’État dans le domaine social. Cette conception s’oppose grandement à la vision plus libérale de « l’État gendarme », et qui limite le rôle des pouvoirs publics à des fonctions régaliennes (justice, police, défense nationale.)
La création des premiers systèmes de protection sociale à la fin du XIXe siècle (système Bismarckien en Allemagne) et en Grande-Bretagne (Welfare State), inspirée par le rapport Beveridge publié en 1942 sont les deux déclencheurs de l’État providence dans les pays riches. Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays. » Ces termes sont définis dans l’article 22 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.

Comments

Popular posts from this blog

Fundamentos de Microsoft Teams para negocios

Getting A Helping Hand For Setting Up Your Restaurant Business In Dubai

Find the best professionals for architecture!