Les dragons de l´economie camerounaise

 

2 milliards de FCFA. C’est le montant de l’investissement réalisé ces dernières années par Francis Nana Djomou, pour la construction d’un complexe touristique dans son village Nkep, située près de Bangou, dans la région de l’Ouest du Cameroun. Ce projet semble avoir bien meilleure fortune qu’Elim Beverage and Food SA, une unité de production de jus naturels qu’annonce cet opérateur économique depuis 2015. Ceci après le bref épisode de « Jumbo », une marque de bouillon culinaire ayant pourtant donné quelques sueurs froides au « Cube Maggi » de Nestlé sur le marché local, avant de devenir de moins en moins visible sur les étals des marchés, suite à une brouille entre Francis Nana Djomou et ses partenaires étrangers. Actualité au cameroun ce jour

Au demeurant, malgré cette diversification de ses activités, le nom de Francis Nana Djomou renvoie surtout à Biopharma, une entreprise de cosmétiques leader du marché camerounais. En plus du marché local très concurrentiel, dans lequel Biopharma émerge incontestablement, cette entreprise revendique une présence dans 22 pays africains.

Samuel FOYOU, le milliardaire touche-à-tout

Milliardaire à la discrétion établie, Samuel Foyou achève actuellement dans le centre-ville de Douala, le tout premier hôtel 5 étoiles de la chaîne Chrystal Palace nouvellement créé par ses soins. Il se prépare également à lancer les activités de la 4ème entreprise brassicole du Cameroun, baptisée Brasaf (Brasserie Samuel Foyou), dont les travaux de construction et l’équipement semblent s’étirer indéfiniment dans le temps. Mais, en attendant la finalisation de ces deux projets majeurs, cet entrepreneur industriel, qui a fait fortune au travers d’activités commerciales au Congo et en Angola, pilote un empire multidimensionnel.

Il contrôle notamment la Société camerounaise de fermentation (Fermencam), une distillerie rachetée en 2006 au défunt milliardaire Victor Fotso. Dans son portefeuille d’entreprises, l’on retrouve également Unalor, une entreprise de production d’allumettes également rachetée au groupe Fotso en 2009, Plasticam, Sotrasel (production du sel de cuisine), la Biscuiterie Samuel Foyou (BSF), ou encore l’imprimerie Moore Paragon.

Philippe TAGNE NOUBISSI, sur les traces de WatMart avec Dovv

Son nom et son visage sont inconnus de la plupart des Camerounais. Pourtant, Philippe Tagne Noubissi, grâce à sa chaîne de supermarchés Dovv, est au quotidien le fournisseur de millions de familles camerounaises. Vendeur à la sauvette il y a plus de 30 ans, ce jeune Camerounais caressait déjà le rêve de devenir un grand opérateur dans le secteur de la grande distribution. Au bout de nombreuses tribulations et surtout beaucoup d’abnégation, Philippe Tagne Noubissi finira par lancer la toute première enseigne Dovv au marché Mokolo, à Yaoundé, en août 2003.

Aujourd’hui, les couleurs et l’architecture si particulières des boutiques Dovv sont visibles dans une dizaine de quartiers de la capitale camerounaise, le promoteur ayant décidé de jouer la carte de la proximité et de la démocratisation du supermarché, jadis élitiste. Son succès est tel qu’il se rêve déjà en une sorte de WatMart local, du nom du plus grand groupe de grande distribution aux Etats-Unis, qui emploie plus de 2 millions de personnes.

Paul KAMMOGNE FOKAM, le banquier multidimensionnel

Son dernier exploit est l’obtention, en octobre 2019, d’une licence pour l’ouverture d’Afriland First Bank Uganda Limited. Il s’agit de la 11ème filiale de ce groupe bancaire, dont la filiale camerounaise revendique un total bilan de plus de 1 150 milliards de FCFA à fin 2019. Autour de cette institution bancaire qui tutoie les firmes étrangères sur le marché local, Paul Kammogne Fokam a bâti un véritable empire financier et industriel. Assurances, capital-investissement, transformation de la cellulose, immobilier… sont autant d’activités qui lui permettant d’employer des milliers de personnes au Cameroun.

Classée 2ème fortune d’Afrique francophone subsaharienne par le magazine Forbes, par ailleurs père-fondateur des MC2, 2ème réseau des établissements de microfinance au Cameroun, dont il vient d’abandonner la gestion, Paul Kammogne Fokam est devenu l’un des bras séculiers des investissements chinois en Afrique, dans le cadre du China Africa Development Funds (CADFUND). Il est en effet la seule personnalité autorisée à présenter au Fonds chinois susmentionné, des projets aussi bien publics que privés, issus des 54 pays africains.

Kate KANYI FOTSO, la dame de fer de la filière cacao

A travers la société Telcar Cocoa, négociant local de la firme américaine Cargill, Kate Fotso assure à elle toute seule 30% des exportations du cacao au Cameroun. Véritable identité remarquable de cette filière dans laquelle elle se meut depuis une vingtaine d’années, aux côtés des hommes, sans afficher le moindre complexe, la DG de Telcar Cocoa est aussi la principale promotrice de la culture du cacao certifié dans le pays. A ce titre, elle a distribué environ 6 milliards de FCFA de primes aux producteurs de cacao certifiés au Cameroun, en six campagnes cacaoyères.

Le magazine Forbes la crédite d’une fortune de 252 millions de dollars (environ 150 milliards de FCFA), ce qui en fait la femme la plus fortunée en Afrique sub-saharienne francophone. Mais, son matelas financier s’est certainement amenuisé ces dernières années, à cause des revendications séparatistes dans la région du Sud-Ouest, ancien terreau de la production cacaoyère au Cameroun, où Telcar Cocoa et Kate Fotso réalisaient souvent jusqu’à 80% de leurs achats. Actualités camerounaises du jour

Famille KADJI, un empire à forte odeur de bière

Le décès du milliardaire Joseph Kadji Defosso, survenu dans la nuit du 22 au 23 août 2018 en Afrique du Sud, semble ne pas ébranler l’empire bâtit par cet opérateur économique de la première heure au Cameroun. Après plusieurs décennies de dur labeur, ce self-made man a légué à sa descendance et à son pays, un conglomérat économique regroupant plusieurs entreprises opérant dans des secteurs aussi variés que l’immobilier, la minoterie, les assurances, la production industrielle, l’agro-alimentaire…

Mais, par-dessus tout, l’évocation du nom Kadji renvoie inéluctablement à l’Union camerounaise des brasseries (UCB), unique société brassicole à capitaux nationaux dans le pays, lancée en 1972, et toujours fonctionnelle de nos jours, aux côtés des filiales locales des mastodontes comme Castel (Société anonyme des brasseries du Cameroun) et Diageo (Guinness). Classé dans le top 10 des plus grosses fortunes au Cameroun, le fondateur du groupe Kadji est crédité d’une fortune de 205 millions de dollars (près de 113 milliards de francs Cfa) par le célèbre magazine Forbes.

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